Anthony Masure

chercheur en design

Personne mentionnée :
« Saint-Jevin Alexandre »

Publications

Formes, formats, formatage : vers un design des sciences

Date

novembre 2022

Type

Publication

Contexte

Article rédigé avec Alexandre Saint-Jevin pour l’ouvrage collectif Les devenirs numériques des patrimoines, Paris, UDPN, 2022.

Résumé

En déniant à la recherche ses dimensions esthétiques, les chercheur·euses pensent se protéger d’une capitalisation du savoir et de sa spéculation financière. Or l’impensé des enjeux esthétiques de leurs travaux ne fait que renforcer ces problèmes. L’analyse de plusieurs cas d’étude entre design et science met en évidence que la dimension critico-créative que le design apporte aux sciences n’annule pas la dimension critico-discursive que les sciences apportent au design. Ainsi, le format n’a pas pour fatalité de (seulement) formater mais peut aussi « former » les savoirs : il s’agit de dépasser l’idée réductrice d’une « science du design » au profit d’un « design des sciences ».

Pour un design radicalement circulaire. À propos des « Considérations écologiques » de Vilém Flusser

Date

juillet 2021

Type

Publication

Contexte

Article coécrit avec Victor Petit, contribution au dossier « Flusser et la France » du 31e numéro de la revue Flusser Studies dirigé par Rainer Guldin, Marc Lenot et Anthony Masure.

Résumé

Dans ses « Considérations écologiques », un article inédit rédigé en français en 1984-1985, le théoricien des médias Vilém Flusser montre les limites d’une opposition tranchée entre nature et culture, et soutient l’hypothèse provocante d’une naturalisation de la technique prenant la forme d’une « circularité de la production ». Les notions d’objet et de déchet deviennent les pôles d’une critique de la consommation, que Flusser relie au développement des programmes numériques et des théories de l’information. Examiner ce texte, à près de 40 ans d’écart, permet de prendre du recul sur les débats et controverses relatifs au champ de l’éco-design. Il montre qu’un design radicalement circulaire ne changerait pas seulement la production, ni même la consommation, mais la définition même du design.

Recherche et culture libre : approche critique de la science à un million de dollars

Date

décembre 2018

Type

Publication

Contexte

Article coécrit avec Alexandre Saint-Jevin et publié dans la revue de recherche Reel-Virtuel.com, no 6 « Les normes du numérique »

Résumé

Dans le champ universitaire, la construction et la transmission des savoirs est encore trop souvent ralentie (voire empêchée) par des enjeux commerciaux et/ou par une méconnaissance des enjeux de la culture du libre issue du champ informatique. Des chercheurs peuvent ainsi se voir dépossédés de leurs travaux à cause de contrats d’édition abusifs, ou même être condamnés à de lourdes peines pour avoir partagé des contenus sous copyrights. Mais, au-delà des problèmes légaux, que peuvent faire les chercheurs et designers pour favoriser la libération des connaissances ? Quelles pratiques de publication, de contribution et de valorisation inventer pour répondre à ces enjeux ? La culture libre et les pratiques de design pourraient-elles libérer la recherche de la prégnance des enjeux capitalistes ?

Total Record. Les protocoles blockchain face au post-capitalisme

Date

mai 2018

Type

Publication

Contexte

Article coécrit avec Guillaume Helleu dans la revue Multitudes, no 71, dossier « Dériver la finance », été 2018

Résumé

Le protocole Bitcoin (2009) s’inscrit dans le prolongement des utopies crypto-anarchistes visant à développer une monnaie numérique sécurisée et distribuée sur le réseau Internet pour échapper à la centralisation du pouvoir par les banques et les gouvernements. Récupérées en grande partie par la finance spéculative, ces technologies à chaînes de blocs (blockchain) se sont progressivement développées et dépassent désormais largement le champ monétaire (applications distribuées, contrats intelligents, jetons de valeurs, etc.). Malgré la persistance de certains freins sociaux et techniques, les protocoles blockchain pourraient-ils prendre de vitesse la logique destructrice du capitalisme financier ?

Travailler l’impensable

Date

mai 2013

Type

Publication

Contexte

Anthony Masure, «Travailler l’impensable », préface du recueil d’articles Secousses, Campus Fonderie de l’Image, Bagnolet, mai 2013

Résumé

> «Tout objet produit par l’homme est la matérialisation d’un pensable-possible: quelque chose à quoi quelqu’un a pensé et qui peut être réalisé. Le pensable-possible se situe au carrefour des évolutions de la pensée […] et du développement technologique quant aux matériaux disponibles, aux procédés de […]

Conférences

Archiver et valoriser les données de la recherche-création

Date

mai 2023

Type

Conférence

Contexte

Communication aux journées Open Science de la HES-SO, Yverdon-Les-Bains, HEIG-VD.

Résumé

Les données de projets de « recherche-création » en art et design se présentent sous une grande diversité de formats et concernent la préparation des requêtes, le déroulé des projets, les livrables et leur valorisation. Clarifier la typologie de ces données est nécessaire pour être en cohérence avec les exigences open data et assurer leur pérennisation à long terme. Une telle démarche vise aussi à assurer une valorisation des projets par un meilleur archivage de ce qui a été réalisé. Ce sont ces enjeux qu’un projet mené conjointement par la HEAD et la HEM, avec l’appui de la HEG, vise à traiter. Il s’agit, à terme, de créer des outils novateurs prenant en compte les spécificités des formats de restitution de la recherche en art et en design, tout ayant pour soucis de les insérer dans les standards internationaux de diffusion et d’évaluation des savoirs produits.

Formes ou formulaires ? Matérialiser les cadres de la recherche-création

Date

mai 2021

Type

Conférence

Contexte

Participation au 88e congrès de l’Acfas (réseau francophone privilégié de la communauté scientifique), Québec, session « Art, architecture, design : penser la recherche dans le champ politique de l’enseignement supérieur. Matérialiser ‹ les cadres › de la recherche », dir. Eric le Coguiec et Céline Bodard.

Résumé

Pour les disciplines du projet (art, architecture, design), les définitions de la recherche se sont multipliées, et les formats de thèse ont fortement évolué depuis plusieurs décennies. Pourtant, les discussions ont surtout jusqu’à présent porté sur les enjeux épistémologiques et méthodologiques, soulevés par les différents types de recherche (fondamentale, appliquée ou plus récemment research by design, recherche-projet ou recherche-création) et moins sur les questions d’ordre institutionnel et plus largement politique. L’enjeu est donc de pouvoir poursuivre ces réflexions épistémologiques tout en les reliant au caractère politique de la recherche universitaire : comment les recherches en art, en architecture et en design interagissent-elles avec les formes institutionnelles qui les conditionnent ?

Notions

Personnes citées

Objets mentionnés

Faire savoir & savoir-faire : le design de la recherche comme opération réticulaire

Date

février 2021

Type

Conférence

Contexte

Communication à la journée d’étude « Reticulum #3 – Faire savoir et pouvoir faire », dir. Florian Harmand & Arthur Perret, université Bordeaux Montaigne, 8 février 2021

Résumé

La recherche scientifique est habituellement comprise comme une production de nouvelles connaissances dans une ou plusieurs disciplines. Mais suffit-il de les produire pour qu’elles soient opérantes ? Autrement dit, les « savoir-faire » des chercheur·euses ont-ils du sens sans leur « faire savoir » ? Comment ménager légitimation, communication et valorisation de la recherche ? Nous proposons d’aborder ces questions sous l’angle de la notion de réseau, qui a pour intérêt de faciliter la vérification des connaissances (accès aux sources externes), leur réfutation, leur inscription dans des trajectoires individuelles et collectives, de même que leur compréhension pour divers publics. En se faisant non seulement archivistes mais aussi « relieurs » de leurs propres travaux, les chercheur·euses pourraient ainsi être à même de mieux les valoriser et de les (faire) comprendre.